Souvent demandé par les médecins ou l’entourage auprès d’adulte ou d’enfant porteur d’un trouble du spectre de l’autisme, le bilan sensoriel permet de mieux comprendre les autostimulations ou certaines réactions qui nous paraissent “inadaptées” à des situations banales du quotidien.
Dans les TSA on parle de trouble de l’intégration sensorielle : c’est l’atteinte des différentes étapes du processus de traitement de l’information sensorielle.
Le processus le plus impacté chez les personnes TSA est la modulation sensorielle : C’est un mécanisme du système nerveux qui joue un rôle de filtre des stimuli pertinents de ceux qui ne le sont pas.
Ce processus permet d’éviter la surcharge sensorielle, et permet de ne pas sur ou sous réagir aux informations reçues. Quand ce processus est impacté, on observe des hypo/hyper sensibilités.
Des comportements, parfois « problèmes », découlent de ces perturbations sensorielles : de soudaines explosions d’automutilations, des crises de colère, des retraits, des stéréotypies, une grande fatigabilité, des nausées, etc…
Le bilan sensoriel vient cibler et comprendre ces différentes affectations du système sensoriel et permettre d’y remédier. Il s’effectue grâce à un questionnaire, et parfois à de légères mises en situations.
Dans ce questionnaire, chaque sens (vision, audition, odorat, ouïe, tactile, proprioceptif, vestibulaire) va être abordé. Pour chacun, on évaluera s’il existe une perturbation du système sensoriel pouvant se traduire par des hyper/hypo-sensibilités, un mono-traitement, une tendance à la surcharge, etc….